L'immigration dans le programme de Benoît Hamon

Benoît Hamon propose une politique souple vis-à-vis de l'immigration. Il adhère à l'idée d'une France multiculturelle, construite et renforcée par l'immigration qui représente pour lui une grande richesse. Il considère qu'un plus grand nombre de migrants doit être accepté sur le territoire en raison de la recrudescence des catastrophes humanitaires. Il insiste sur la notion d'une France "terre d'asile" ayant vocation à accueillir et intégrer sans assimiler les populations déplacées.

→ Il propose la création d'un "visa humanitaire". Ce dispositif vise à élargir les conditions d'accès à un accueil et une protection temporaire pour les personnes en situation de crise humanitaire. M. Hamon estime que ceux qui fuient "la guerre, la répression, la détresse économique ou climatique" devront bénéficier de cette aide garantissant de nouvelles voies d'accès "légales et sécurisées" aux mesures d'accueil et d'assistance.

→ Cinquantième promesse de campagne de François Hollande lors de la campagne de 2012, le droit de vote des étrangers est de nouveau proposé par Benoît Hamon. Bloquée par Manuel Valls durant le quinquennat, cette proposition serait présentée aux Français dans le cadre d'un référendum dès le second tour des élections législatives si M. Hamon est élu. Les étrangers non communautaires (issus de pays hors de l'Union Européenne) résidant régulièrement en France pourraient alors obtenir le droit de vote aux élections locales.

→Il souhaite que les demandeurs d'asile présents depuis 3 mois sur le territoire national obtiennent une autorisation de travailler. Dans cette optique d'insertion, il compte également renforcer les moyens dédiés à l'apprentissage du français.

→La politique européenne de contrôle aux frontières et d'accueil des demandeurs d'asile doit également être revue selon Benoît Hamon. Les règlements Dublin devront être assouplis voire supprimés afin d'accueillir plus de demandeurs et de les répartir proportionnellement à la capacité d'accueil de chaque pays. Il considère que ces règles concentrent le fardeau de l'accueil des migrants sur les pays du sud de l'Europe comme la Grèce ou l'Italie, déjà mals en point financièrement.

Mis à jour le 11 février 2017